Au sein des Ateliers de Porto Novo, nous avions proposé aux acteurs locaux des idées permettant de faire des activités du secteur informel un levier économique. En proposant des usages mixtes d’espace du centre administratif afin d’accueillir des activités informelles et activer les no man’s land des quartiers d’administration. Nous pensions que l’objectif n’est pas de formaliser le secteur informel mais de fournir un certain nombre d’outils à leurs acteurs, en terme d’infrastructures éducatives, juridiques, sanitaires afin qu’il puisse pérenniser leur activité. Toutefois après ce workshop, en prolongeant mon séjour au Bénin puis au Togo, je m’aperçois qu’il y a plus de similitudes que de différences pas seulement entre zones géographiques mais également entre les activités. Il y a là, tout un champ de recherche qui me tient à cœur. Plus particulièrement j’ai commencé un petit travail photographique sur les restos de rue. Il semble qu’il y a des points communs entre certaines de ces activités dans les villes d’Afrique et celles de la Caraïbe, notamment Fort-de-France où j’habite aujourd’hui.
Comment les plats sont préparés ? A l’avance ou sur place. Quels systèmes a-t-on inventé pour garder les plats au chaud ? Y a-t-il un réseau tissé par cette activité sur le territoire ? Est-ce une activité nomade ou sédentaire ?
En effet ces activités ont amené à la mise en place de dispositifs standardisé ou bricolé afin de répondre à des problématiques de transport, de conservation de la nourriture, d’appropriation et d’aménagement d’espace, qui sont le reflet d’une efficacité et une innovation en terme de service, de coût et d’organisation.